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La majorité des femmes savent que la cigarette, l’alcool et les drogues comportent des risques pour leur bébé à naître. Par contre, elles ne savent peut-être pas que le stress durant la grossesse est également un facteur de risque qui peut avoir des conséquences importantes sur le développement du fœtus. En fait, le stress durant la grossesse peut avoir des séquelles durables sur l’enfant, notamment sur son état de santé, le développement et la fonction de son système immunitaire et son développement cognitif.
Le stress chronique, tel que le chômage, les problèmes familiaux ou conjugaux, est un type de stress qui exerce de véritables répercussions sur la femme enceinte et son fœtus.
Basse Siwa Plaquée Chêne Table Triangulaire yfYb6v7gCependant, la plupart des travaux de recherche menés chez les humains et dans les modèles animaux se sont penchés sur le stress aigu. Le stress aigu se définit par un stresseur soudain dans l’environnement d’une personne. Dans les modèles animaux, le stress aigu peut être reproduit en émettant un bruit intense soudain ou en enfermant l’animal dans un endroit clos pendant une période spécifique. De toute évidence, de tels tests ne peuvent être exécutés chez l’humain. Néanmoins, certains événements de la vie, comme le décès d’un conjoint, une guerre ou un désastre naturel, procurent des conditions très similaires à celles obtenues en laboratoire.
Les effets du stress ne sont pas uniquement une fonction d’exposition à un événement stressant, mais également à la perception du stress. Dans le but d’évaluer pleinement les effets du stress prénatal, il est important de comprendre la différence entre le stress objectif et le stress subjectif.
Le stress objectif se rapporte à une quantité mesurable d’épreuves difficiles auxquelles doit faire face une personne. Voici les facteurs pouvant contribuer au stress :
Le stress subjectif quantifie la réaction individuelle à un événement traumatique. Une personne peut éprouver un niveau élevé de stress objectif, mais un niveau faible de stress subjectif. Elle peut par exemple sentir qu’elle maîtrise la situation ou qu’elle réussit à garder son calme durant la tempête. Le stress subjectif peut être évalué par des questionnaires qui déterminent la réponse psychologique aux événements.
Des résultats étonnants de l’équipe de recherche de Suzanne King au Douglas sur le SMPN indiquent que le stress objectif nuit davantage au fœtus en développement que le stress subjectif.
Comprendre comment le stress maternel prénatal peut agir sur le fœtus en développement nécessite une certaine connaissance des mécanismes biologiques sous-tendant la réponse au stress. En effet, la réponse au stress fait intervenir divers organes et systèmes de l’organisme; du cerveau aux organes spécialisés, comme les glandes surrénales qui coiffent les reins.
Le processus se met en branle lorsqu’un stresseur stimule le cerveau, lequel évalue la menace et enclenche une réponse appropriée, physiologique et comportementale. Les surrénales libèrent donc des corticoïdes dans la circulation sanguine, comme le cortisol et les glucocorticostéroïdes. Déclenchés sous des conditions de stress, les corticoïdes sont des molécules qui provoquent une réaction «d’attaque ou de fuite».
Le cortisol est le lien entre le stress prénatal et le devenir du nourrisson. Le stress maternel prénatal est associé à des taux accrus de cortisol chez la mère. L’on croit que cette molécule exerce un effet direct sur le fœtus. Par ailleurs, puisqu’un lien linéaire existe quant aux taux de cortisol chez la mère et le fœtus, des hausses relativement faibles de cortisol chez la mère se traduisent par des taux relativement élevés de cortisol chez le fœtus.
Le moment d’exposition au stress est décisif, particulièrement quand il s’agit des effets du stress maternel prénatal. De nouveaux résultats de recherche montrent que les deux premiers trimestres constituent les périodes les plus sensibles au stress prénatal. Deux périodes sont particulièrement critiques :
L’exposition à un stress extrême durant ces périodes critiques de la grossesse aura une influence sur les structures qui seront affectées, ce qui déterminera les séquelles physiques, cognitives et comportementales.
Les résultats d’un projet de recherche mené à l’Institut Douglas à la suite de la tempête de verglas, qui s’est abattue sur le Québec en 1998, ont révélé ce qui suit :
L’exposition d’une femme enceinte à des situations de stress peut influer sur le développement cognitif, comportemental et physique des enfants. Par ailleurs, il peut en résulter un risque accru de troubles de santé mentale, comme l’autisme et la dépression.
De nombreux travaux de recherche menés récemment ont démontré que le stress prénatal aigu influe négativement sur la cognition des enfants – ou sur leur capacité à penser. Ces études évaluaient les niveaux de stress chez les femmes enceintes et la trajectoire de développement de leurs enfants. Pour déterminer les habiletés cognitives des enfants, des tests ont été administrés pour évaluer leurs aptitudes intellectuelles et linguistiques.
Exemples de travaux de recherche:
Il existe des données probantes démontrant que le stress maternel prénatal nuit au comportement des enfants. Les enfants exposés à ce type de stress peuvent avoir des troubles d’attention et des comportements agressifs.
Exemples de recherche:
Des travaux de recherche récents ont démontré que les complications obstétriques, l'insuffisance de poids à la naissance et le retard dans le développement physique sont autant d’aspects pouvant être influencés par le stress maternel prénatal.
Exemple de recherche:
Le Projet Verglas mené à l’Institut Douglas visait à recueillir des données auprès de femmes enceintes et de leurs enfants pendant et après une importante tempête de verglas. Les résultats obtenus ont révélé ce qui suit :
Ces résultats mettent en évidence la vulnérabilité du fœtus en développement aux conditions environnementales et à l’état émotif de la mère.
L’exposition prénatale à des événements stressants est liée à un risque accru d’autisme, de schizophrénie et de dépression chez l’enfant.
Exemples de recherche:
Favoriser un environnement relaxant permet de réduire l’exposition d’une femme enceinte à un stress aigu. Toutefois, cela n'est pas toujours facile à réaliser, surtout lorsque des catastrophes naturelles surviennent. Les chercheurs tentent activement de découvrir des moyens de réduire l’impact de ces désastres, tant chez les femmes enceintes et les enfants, qu’au sein de la population en générale.
Certaines interventions peuvent modérer la réponse que pourrait avoir une femme enceinte en situation de crise. Ces interventions visent à abaisser le niveau d’anxiété et à procurer la sensation de maîtrise des événements.
Voici quelques-uns des éléments essentiels à la réussite des interventions :
Les interventions en situation de crises peuvent inclure une thérapie, une démarche de résolution de problèmes à l’aide de conseils, le recours à des groupes d’entraide, des séances de formation et une psychothérapie. Les femmes enceintes sont principalement préoccupées par le bien-être de leur enfant, et c’est pour leur assurer une tranquillité d'esprit qu’on peut leur proposer d’effectuer des échographies, des tests et des séances de formation additionnels.
Les mesures suivantes en matière de santé publique se sont avérées bénéfiques en situation de crise :
Malgré le nombre restreint d’études menées dans ce domaine auprès d’êtres humains, les chercheurs et les cliniciens sont d'avis que certains effets liés au stress prénatal sont réversibles. S'ils grandissent dans un environnement adéquat et qu'ils reçoivent tout le soutien dont ils ont besoin, les enfants peuvent surmonter quelques-unes de leurs difficultés initiales. Par exemple, une étude a démontré que l’établissement d’un lien solide entre une mère et son enfant permet d’éliminer les effets indésirables sur le développement cognitif associé à l’exposition au cortisol au stade prénatal.
L’Institut Douglas travaille actuellement sur un projet de recherche essentiellement axé sur l’évaluation des effets liés au stress prénatal.
Le Projet Verglas, dirigé par Suzanne King, Ph.D., étudie les effets de l’exposition aux situations provoquées par des désastres naturels, lesquels offrent l’occasion d’évaluer la gravité de différents types de stress déclenchés par ce genre de sinistres. À la suite de la tempête de verglas qui s'est abattue sur le Québec en janvier 1998, de nombreux ménages ont été privés d'électricité pour une période allant de quelques heures à plus de six semaines dans certains cas. Le Bureau d'assurance du Canada a qualifié ce sinistre du plus coûteux de l'histoire du Canada.
Les chercheurs ont pu recueillir des réponses subjectives et objectives aux sources de stress maternel prénatal, des données qui étaient indépendantes des autres caractéristiques maternelles notées chez un grand nombre de femmes enceintes. Cette étude est peu commune et sans précédent, car elle permet de déterminer avec précision la période au cours de laquelle les femmes ont été exposées aux stresseurs pendant leur grossesse. Par ailleurs, l’échantillon de femmes recrutées pour participer à cette étude est homogène puisqu’elles proviennent toutes de la même région socioéconomique et géographique.
Le principal objectif de ce projet est l'étude de l'impact du stress maternel prénatal sur le développement du fœtus et de l'enfant.
Suzanne King et son équipe sont parvenues à mettre en lumière des écarts significatifs quant au niveau de développement intellectuel et linguistique, selon la nature et l’intensité de l’exposition objective des mères aux stresseurs déclenchés par la tempête de verglas; les nourrissons dont la mère avait été exposée à un stress maternel prénatal objectif aigu affichaient des QI plus faibles et ces enfants avaient des capacités cognitives et langagières moins développées que ceux dont la mère n'avait pas vécu un stress objectif aussi élevé.
Plus récemment, Suzanne King et ses collègues ont conclu que les enfants nés de mères exposées à un événement moyennement stressant pendant la période du développement des crêtes papillaires présentaient un risque accru d’asymétrie, en particulier lorsque cette exposition était combinée à un niveau élevé de stress maternel subjectif.
Leurs résultats ont permis de mettre en évidence la sensibilité du fœtus aux conditions environnementales et à l’état émotif de la mère.
Ces résultats ont des répercussions auprès du personnel responsable de la santé et de la sécurité publiques en cas de désastres naturels ou de catastrophes causées par l’homme, ainsi qu’auprès de ceux et celles dont le travail est d’éviter aux femmes enceintes toute situation de stress aigu.
Le Projet Verglas se poursuit et de nouvelles données sont recueillies au cours de chaque année ultérieure.
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